Voici un article qui a paru dans un journal local... Cela donne une bonne idée de comment les problèmes économiques du pays secouent les normes traditionnelles du mariage. À lire !
Aujourd’hui, nombreux sont les couples dont les deux conjoints sont salariés. Les épouses inactives se font rares. Celles qui n’ont pas un emploi salarié, pratiquent le petit commerce. Il arrive aussi que l’époux soit au chômage. Dans ce cas, il n’a pas de revenu mensuel et ne peut subvenir aux besoins de la famille. L’épouse est donc amenée à assurer les dépenses quotidiennes du foyer. Dans notre pays, rares sont les épouses, toutes ethnies confondues, qui ne gardent pas le secret des difficultés financières de leurs maris. Les femmes ont le don de faire fonctionner une chaîne de solidarité invisible et indissoluble qui n’est autre qu’une déclinaison de la fibre maternelle, muée en génie créateur au service de la survie de la famille. Beaucoup de nos mères, nos sœurs prennent en charge leurs foyers.
Le code malien du mariage assigne au mari l’obligation de prendre en charge les besoins de sa femme en nourriture, habillement, soins de santé et autres. En contrepartie, l’épouse lui doit obéissance et respect. Elle doit aussi contribuer au bien-être du foyer si elle en a les moyens. Malheureusement dans nos communautés, l’orgueil des hommes ne permet pas toujours aux femmes de faire ce que le code de la famille a prévu.
En général, le mari se sent diminué s’il n’arrive pas à supporter les dépenses de la famille. Nos vieilles mamans se souviennent qu’autrefois les épouses s’occupaient seulement des travaux ménagers. "Nos papas n’acceptaient même pas le moindre sou de leur part dans les dépenses de la famille. Ils étaient fiers de prendre en charge toutes les dépenses du foyer", se souvient l’octogénaire Mme Sidibé Awa Ballo qui ajoute : «Il faut reconnaître, néanmoins, qu’à cette époque l’argent n’avait pas autant de valeur qu’aujourd’hui».
samedi 23 février 2008
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