mardi 22 janvier 2008

L'arrivée

I ni wula ! … ça signifie Bon après-midi ! en Bambara, la langue locale du Mali après le français. J’ai eu droit à un cours d’initiation aujourd’hui. Mais avant de vous parler de mes débuts dans mon pays d’accueil, laissez-moi vous raconter mes petites péripéties de l’aéroport…

Alors en partant de Montréal, j’étais déjà un peu malade et pas mal congestionnée (comme certains d’entre vous savez !) . Cependant, le vol s’est très bien passé. J’étais assise à côté de 2 petites françaises de 6 ans qui voyageaient seules. L’une d’elles faisait un transfert à Lyon et l’autre en Suisse… en plein milieu de la nuit ! Alors vous vous imaginez probablement ce que j’ai fait ... Eh oui ! J’ai joué à la maman pendant tout le trajet et je n’ai pas fermé l’œil de la nuit !

En arrivant à Paris, mon oreille droite s’est complètement bloquée. J’ai attendu 5 heures à l’aéroport en croyant que ça allait passer, mais j’ai finalement dû me rendre à l’infirmerie pour consulter un médecin. Il m’a alors informé que j’avais une otite et que je devais attendre au moins 24 h avant de prendre l’avion. J’ai alors changé mon billet et j’ai attendu encore 3 heures afin que mes bagages soient retrouvés. Je suis ensuite partie dormir au Marriot ( grâce aux contacts de Gaby ! ;-) et je suis repartie le lendemain pour ne pas manquer ma semaine d’intégration.

En arrivant au petit aéroport de Bamako (la capitale), j’ai bien compris que pour trouver mes bagages, je devais me conformer à la loi du plus fort ! Les Maliens sont en effet très… comment dire… directs, avenants. Ils n’ont pas la même conception que nous quant à l’espace vital personnel ! Alors après plusieurs bousculades et vérifications, j’ai été accueillie par l’AMPJ (l’Association malienne pour la jeunesse) et les autres volontaires canadiens.

Nous avons passé une semaine très intense. C’est un monde complètement différent qui nous attendait. Bamako est une ville imposante, voir même accablante avec la foule, la pollution, les motos, les voitures et la pauvreté bien sûr. Il y a des bidonvilles partout, des enfants qui courent partout et des vendeuses ambulantes qui se promènent avec leur marchandise sur la tête.

Le grand marché et le marché artisanal sont infiniment colorés et vivants. Les locaux aiment beaucoup sympathiser avec les « blancs ». Les enfants crient « toubabou », qui signifie blanc en Bambara, lorsqu’ils nous voient. Ils nous saluent et nous suivent en riant et en nous pointant du doigt ! Aujourd’hui, un volontaire a proposé de les prendre en photo… une ruée d’enfants s’est alors précipité sur nous pour faire partie de la photo et ensuite se regarder sur l’appareil.

Il me reste maintenant une dernière journée d’intégration (nous sommes 5 heures en avance du Canada) et je pars ensuite à Zantiébogou. Ne le cherchez pas sur une carte car ce village n’y figure même pas tellement il est petit ! C’est là ou se trouve la coop de femmes qui produisent le beurre de Karité. Je vais y rester 1 semaine et je vous donnerai des nouvelles par la suite.

J’espère que vous allez tous bien et je vous embrasse très fort. Je m’ennuie déjà !...

1 commentaire:

Jean-Luc Mejane a dit…

Ton texte d'introduction ''Une Québécoise en Afrique...'' est magnifique!